mardi 20 août 2013

Ville souterraine

Une autre particularité de la Cappadoce c’est ses villes souterraines... d’énormes réseaux de pièces, d’escaliers sur parfois près de 10 étages se trouve sous nos pieds...
On aura la chance d’aller découvrir Derinkuyu une heure avant la fermeture et donc tout seul... nous étions seul maître à bord dans une immense cité cachée... Les escaliers sont bas... on est plié en deux....à croire qu’à l’époque les gens n’était pas très grand... Dans cette univers de roche creusée, on découvre de grande salle pour les repas, une église ainsi que des caves à vin, des tombes, des greniers a grains, des coins cuisines...Chaque coin était organisé....mais c’est pas forcément facile de deviner comment le tout s’organisait lorsqu’on se trouvent dans de grandes pièces vides taillées à même la roche.
On descendra sur 56 mètres de profondeur.....Il est un peu plus difficile de respirer...mais ça et là on découvre des puits d’aérations. Ces villes étaient construites pour se cacher durant les attaques... Au milieu des escaliers on trouve encore d’énormes pierres rondes pouvant faire office de porte... Certaines semblent presque pouvoir encore bouger....
On est seul....pas de sécurité pas d’autres touristes aventureux.  On peut se perdre dans des couloirs qui n’en finissent pas.....mais on ne quitte pas trop les sentiers battus...les chemins qui s’enfoncent dans la pierre encore plus profond font un peu peur.
Et pourtant notre visite se résumera qu’à 6 étages.
On perd toute notion du temps et de l’espace. On peut réellement se rendre compte de l’ampleur de la cité et de sa profondeur lorsqu’on se retrouve au pied d’un grand puits d’aération. Il s’élève sans fin avant de rejoindre la surface...par un petit trou minuscule pas plus gros qu’une tête d’épingle. 
Sous terre, il fait presque froid.....et surtout humide. Ca a un côté magique effrayant et mystique..... Il y a des couloirs partout. On a pas pensé à prendre notre fils d’Ariane.....On imagine pas trop comment 10’000 personnes pouvaient vivre/survivre la dessous....
Finalement la dessous c’est un peu oppressant...on retrouvera avec plaisir la lumière du jour, le soleil nous éblouit.

Derinkuyu, Turquie, le 02 août 2013

Attention site en détresse

Ok peut-être que je m’inquiète pour rien...mais la Cappadoce me parait être un site en détresse. Il y a d’un côté les maisons troglodytiques habitées par des locaux et celles délaissées, pour un habitat plus moderne, qui tombent juste en ruines créant des parties de villages fantômes..... Il y a des églises laissées totalement à l’abandon qui perdent leur fresque à la vitesse de la lumière sous les mains des visiteurs peut attentionnés. Il y a ses centaines de sentiers non «officiels» créés par les guides locaux montrant des endroits encore non-découvert à des touristes peut scrupuleux de respecter leur environnement......mais très heureux de graver leur initiales dans la roche comme preuve de leur passage, de grimper sur tout les coins et recoins....sans oublier de laisser quelques déchets ça et là c’est surement beaucoup plus drôle.
Et puis il y a la nature qui elle aussi y met un peu du sien.......les pierres fragilisées tombent, s’effondrent. Dans plusieurs lieux  les failles de la roches ne mentent pas...si rien n’est fait le temps se chargera de tout faire tomber.
La Cappadoce tel qu’on l’a voit va-t’elle bientôt disparaitre ?
Non. Le musée en plain air est un bel exemple d’un site sécurisé avec gardien etc....ce qui évite la destruction massive.....  mais il serait temps que l’on s’occupe d’organiser un peu cette pagaille...et vite. Si on ne peut pas contrôler les sauts d’humeurs de Dame Nature...Cet endroit est trop beau pour être simplement laissé à la frénésie du développement touristique....
Ce n’est que mon avis...mon petit coup de gueule perso. C’est vrai d’un autre côté pouvoir se perdre en Cappadoce c’est aussi se qui rend l’endroit beau....encore faut-il trouver un juste milieu pour pouvoir allier sécurité du site et liberté. J’ai pas dit que j’avais une solution miracle.......

Goreme, Turquie, le 01 août 2013

Cheminée de Fée....

Le lendemain, les routes nous emmènent vers le Kale... qui n’est autre qu’un château fait dans un des plus gros et surtout plus haut cailloux du village de Uçhisar... surplombant toute une vallée...
On ira aussi découvrir les cheminées de fées..aux formes phalliques. qui ne sont autre que des pics rocheux sur lesquels un énorme bloc de roche semble poser.....délicatement et en équilibre.
Ca surprend au début...et c’est vrai que la forme peu avoir de drôle de connotation... non non, nous n’en dirons pas plus...plus poétique, il parait qu’on est dans la vallée de l’amour (non utilisé depuis tout récemment par les touristes, pas du tout par les locaux....forcément c'est plus glam ! )



Uchisar et environ, Cappadoce, Turquie, le 02 août 2013

Rose et Rouge...





Notre retour sur les chemins qui serpentent nous entraine plus sur les collines d’où l’on surplombe la vallée rose et la vallée rouge de la Cappadoce... on découvre en 3h de marche de somptueux points de vue. Le temps et le vent ont travaillé la pierre. L’homme l’a creusé partout. Il y a pas un pic sans habitations ou églises. Les pigeonniers apparaissent au milieu des falaises. On se demande bien comment ils ont été construit et aussi comment se faisait la récolte.
Mais le plus beau pour nous...se sera les paysages. En Cappadoce la roche se pare de toutes les couleurs pour se montrer au ciel. Elle se dévoile en drapée, tout est tout rond, tout doux. C’est juste beau....
Malgré notre super plan, on finira quand même par se perdre.....mais dans cet univers là c’est pas trop grave et dans ce petit coin on est pas bien loin de tout......on finira en stop sur une route...

En plein coeur de la Cappadoce, le 01 août 2013 

Le monde est tout petit... presque tout les voyageurs vous le diront.

A 11h30 c’est l’heure du thé.....nah en fait en Turquie toutes les heures sont l’heure d’un çay.  Désirant se poser un moment après cet échauffement, on trouve un joli petit resto avec un patron parlant très bien le français et surtout avec un backgammon ( oui oui c’est devenu un rituel pour nous de boire le thé en même temps que de jouer)... Devant le resto on remarque deux vélo étranges... les sièges sont en position demi assise comme dans un fauteuil....C’est marrant il nous semble bien les avoir déjà croisé.
En fait en partant de Patara on les avait vu sur le bord de la route en train de faire du stop. N’ayant pas de place pour asseoir des passagers on les avaient laissé en plan...mais visiblement ils ont trouvé un lift pour les amener ici. Ouf.
Après une demi heure de jeux... les bikers reviennent vers leurs montures.... le drapeau français croché à l’arrière ne trompe personne... ils parlent bien la  langue de Molière.  On apprend que leur projet c’est de rejoindre l’Asie... enfin plus à l’est que la Turquie et même d’aller dans l'Himalaya..ils doivent passer LA montagne avant le mois d’octobre....du coup là ils sont un peu pressé...ceci explique l’autostop. ......Sophie et Julien  prévoit deux ans pour faire leur périple...
De fils en aiguille, on discute d’un couple d’amis qui voyage également à vélo - Yves et Olivia.  A notre grande surprise ils les ont vu en conférence à Paris. Leur présentation leur a vendu du rêve...ça fait plaisir a entendre..surtout que Olivia stresse toujours à l’idée de faire des conférences....On verra peut-être qu’a leur retour on mettra les deux couples en contact....pour le moment on ne peut que suivre Sophie et Julien sur le site internet (www.heureux-vagabondage.com)....
Olivia et Yves à travers leurs anecdotes, leur passion, leur façon de raconter leur voyage, avaient donné envie a Sophie et Julien d’aller voir un bout du monde à vélo....et ce quelques heures après qu’on ait tous quitté la Casa Colorada (maison d’hôte de Olivia et Yves au charme fou qui nous avait accueillit pendant un week-end). Le dimanche soir ils partaient pour Paris pour cette fameuse conférence, on retournait à Genève. Comme quoi à l’échelle de la carte le monde est un jeu d’enfant.

Sur la terasse d'un café à Cavusin, Cappadoce, Turquie, le 01 août 2013

La vallée de la Rose... enfin presque

Un des coins à ne pas rater c’est la vallée rose et ça tout les guides touristiques le disent ainsi que de nombreux voyageurs... on s’aventurera avec un plan de très faible qualité sur un chemin serpentant au creux de collines rocheuses dont se détache de temps en temps des pics et renfermant dans leurs entres des églises... De nombreuses habitations sont visibles sur les pans de roches... Il parait que la Cappadoce c’est un vrai gruyère....(Il faudrait quand même que quelqu’un explique aux guides locaux...que le gruyère c’est un fromage qui n’a pas de trou.....pfffff). On découvre d’en bas de nombreuses fenêtres et pigeonniers... à l’époque les pigeonniers étaient un signe de richesse, non pas parce qu’il fallait pouvoir envoyer plein de messages... mais car la fiente de pigeon était récupérée une fois par an pour en faire un engrais utilisé dans les cultures,  Cet engrais été une véritable valeur marchande. Après un peu plus d’une heure trente de balade on rejoins le village de çavucin où on apprendra que cette petite balade n’était que l’échauffement car on est superbement passé à coté de la vallée... Bon on sait que le retour vers notre point d’origine se fera aussi à pied et ce coup-ci avec un bien meilleur plan dégoté dans hôtel de luxe.

Cavusin, Cappadoce, Turquie, le 01 août 2013

Discussion d’urgences

Bizarre, vous avez dit bizarre.....Sur le parking en face d’une musée trône une ambulance......mais bizarre, bizarre.....c’est une moto. Forcément ça intrigue. Comment une moto peut-elle être une ambulance. Il n’en faut pas plus pour aller discuter avec les ambulanciers du coins. Ben  a remarqué qu’il y avait là 3 types de véhicules appelé «Ambulans». Un fourgon type sprinter, un 4x4 et une moto... ok...et comment marche le système d’urgence pré-hospitalière turque et cette moto à quoi elle sert vraiment...parce que côté transport du patient c’est limité quand même...et côté matériel ?
Une visite improvisée se fait en toute cordialité... L’ambulancier nous ouvrira tous les coins et recoins de son joujou. La moto transporte à peu près tout le matos nécessaire pour une prise en charge allant d’une réa au trauma (enfin le défi est en panne donc il en a pas avec lui en ce moment), sachant que pour le transport il faudra de toute façon un autre véhicule (ah ben oui forcément). L’idée de la moto étant d'amener, dans les plus brefs délai, une personne formée sur les lieux d’un accident/problème afin d’assurer le maintient des fonctions vitales avant l’arrivée des renforts. Contrairement à chez nous il n’y a pas d’école au sens strict... une période d’université puis 2 semaines de pratiques et un examen et c’est fini.....
Autant dire que l’intubation en autonomie est plus accessible chez eux qu’en Suisse...vu que tout les ambulanciers peuvent la faire. Bref, on a pas mal discuter avant de se retrouver quelques heures plus tard autour d’une table de resto pour un thé et un backgammon endiablé. 
Heureusement ce jour là il y a pas eu beaucoup d’urgences en Cappadoce.....

Gorème, Cappadoce, Turquie, le 31 juillet 2013 




Des gros cailloux...

La Cappadoce est une région qui se trouve en plein centre de la Turquie, elle regorge de beautés naturelles. En arrivant, on découvre des paysage à couper le souffle... des pics de roches s’élèvent au pied de collines. On a vraiment l’impression que se sont des chapeaux de magicien. Ce qui les rend le tout encore plus magiques, c’est le fait que nombreuses de ces piques sont devenues des maisons troglodytiques.
La Cappadoce c’est un bel exemple de l’histoire de la terre....A l’origine des temps le sol de la région est un agglomérat de cendre et de boue rejetée par les volcans. Les éléments se sont chargés de sculpter un peu tout cela... en créant vallées et vallons.  Et puis la région c’est aussi un témoin d’une histoire d’homme. Les premiers chrétiens y ont développé leur culte...et se sont caché dans les vallées sinueuses pour se protéger des persécutions.
Dans les roches se cachent beaucoup d’anciennes églises et d’anciennes cités invisibles à l’envahisseur potentiel dans cet univers mélangeant colline et pics rocheux de couleurs rouges, jaune, beige, blanc, bleu gris. Bref, c’est bien différent de chez nous... on adore le dépaysement.

Après avoir trouver un camping parfait pour le rétablissement de Ben, on ira doucement visiter ces lieux insolites.
Le réfectoire pour 50 personnes
On découvre le musée en plein air. Courbée en deux on entre dans les petits trous pour s’enfoncer dans la roche.....et découvrir des églises avec de fresques murales, et tout un réseaux de pièces - une salle à manger pouvant accueillir une 50aine de personnes, des endroits pour conserver le grain, des chambres, des cuisines.....Tout cela a été creusé à main d’hommes...C’est impressionnant. On imagine mal la vie de cette manière...dans un cailloux. On a la nette impression d’être trop grand pour les lieux...on se demande si le ciel va nous tomber sur la tête.

Gorème, Cappadoce, Turquie, 31 juillet 2013

samedi 17 août 2013

Info News.....

On a quitté la Cappadoce en plein centre de la Turquie le 02 août...en direction de l'est de la Turquie. Nah !  on vous rassure tout de suite, on a pas été dans l'est est....dans ce cas on y serait encore....mais on a quand même été voir le mont Nemrut.
L'est du pays est un peu plus authentique. Définitivement moins touristique et du coup avec moins de facilité tel que camping et internet.
Du coup on poste plusieurs postes d'un coup.......alors qu'on vient de passer en Grèce...et qu'on se repose un peu dans un camping sur la plage Mandras au bord de la mer Egée.

Depuis notre départ de la Cappadoce on a aligner 6 nuits de bivouacs, uniquement 2 douches au seau, et surtout quelques centaines de kilomètres (voir un peu plus)....On a rejoins la civilisation à Safranboulou dans le nord du pays à 80 km de la mer noire Là, dans un camping rudimentaire on a préféré prendre soin de Manny que de blogger et puis on s'est lancé dans la traversé du pays d'est en ouest pour aller visiter Ephèse...puis on a emprunter la route de Canakkale pour arriver en Grèce.
Tout ça valait vraiment le coup...

Mais oui, on a un peu de retard sur le blog.....on sait d'avance que vous nous pardonnerez....(en fait c'est pas vraiment comme si vous aviez le choix hein !...).
Pour vous lecteur il va falloir  ouvrir les postes en commençant par le plus ancien (vous pouvez cliquer sur les titres à droite du text principal) Bonne lecture...on vient de publier 17 postes d'un coup.

Plage de Mandras, Grèce, le 17 août 2013

Un rêve...

Pour Ben après cette nuit peu agréable, le seul rêve est un camping avec une douche et des toilettes à l'européenne... régner sur un trône. Pour cela on quittera le bivouac à l’aube en direction du camping le plus proche...selon notre GPS, celui de Konya. C’est une grande ville et donc il y a une forte probabilité de trouver ce fameux camping tant espéré. Mais d’ici là il y a au moins 200 Km et chaque petits tour de roue n’est pas vraiment une partie de plaisir... le ventre lui fait mal... les défauts de la route ne passe pas inaperçu et le fait que la route est en montagne et tourne pas mal rend le trajet peu agréable... Le but,  arriver au plus vite..
En arrivant à Konya tout ce qui devait être facile devient compliqué. Les routes sont pas toujours bien définies et les règles de circulation le sont encore moins... tout le monde essaye de passer dans tout les sens et ceci en dépit des priorités, des feux ou autre stop. On arrive sur le lieu dit du camping c’est un otopark à moitié en miette....sans aucun doute sans toilette ni douche.. pfff... va falloir rouler plus loin. Et c’est repartit pour 250 Km direction Sultanhani où le Guide du Routard conseil un camping avec un proprio parlant français et surtout des sanitaires propres... Nous qui aimons la route...sur le coup elle nous parait très longue...surtout qu’en général on emprunte les petits chemins pittoresques...là on est sur la grande voie, sans aucun charme. On passera sans le voir le lac d'Egirdir (une prochaine fois...). Pour une journée ou on voulait juste se poser le plus vite possible, on aura fait au moins 450 Km avant de trouver refuge dans un camping. Rasim notre hôte est parfait et adorable. Il parle un excellent français ce qui aide beaucoup, il comprendra vite le problème, nous propose d’aller chercher un médecin si besoin, nous offre a manger.... Ben avalera difficilement un bol de riz avant de s'effondrer dans la tente après une douche chaude...mais ouf...ici on est bien.

Sultanhani, Turquie le 29 juillet 2013

Nuit de galère...



Non on était pas sur un bateau mais bien sur la terre ferme lorsque Ben s’est senti mal... le ventre qui tourne et une sale impression que tout n’ira pas bien dans les prochaines 5 minutes... C’est un peu genre le mal de mer mais en montagne dans des paysages géniaux... On a quitté la côte en direction de la Cappadoce en prenant par les petites routes. Pas moyen de rentrer au port... on s’installe pour un bivouac au bout d’une petite pistes... le coin est splendide... roches, herbes haute jaunie.. tout ça nous rappel un peu l’Afrique... on aime...
enfin Ben apprécie plus ou moins le manque de confort....côté positif on bivouac dans un endroit perdu il y personne....côté négatif confort zéro..... c’est douche au sautt et toilettes chez Dame Nature. il sent que la nuit va être longue... Pourtant, une fois douché et couché ça semble aller... enfin presque...
Après une petite heure ou moins... Ben s’échappe de la tente pour rejoindre les toilettes sauvage les plus proches... dans sa course contre la montre il réveille Toupa pour obtenir une lampe et l’informe que c’est mal partit pour une nuit calme...
Il ne remontera pas avant 4-5h du mat... il aura fait de nombreux aller retour entre la place conducteur où il aura désespérément essayer de dormir et ce petit coin d’herbe qu’il fertilisera à grand renfort d’engrais naturel. On vous épargne les détails mais la nuit fut rude et durant les 5 jours qui suivirent les déplacements ne seront pas très facile... même si dès le lendemain la nourriture lui tient déjà mieux au ventre... Cette nuit fut une véritable galère.

Nuit de bivouac dans les montagnes au sud-ouest de Konya, Turquie le 28 Juillet 2013.

vendredi 16 août 2013

Indi...

Notre route nous emmène vers Termessos, au nord d’Antalya... cette ancienne cité romaine se trouve sur le flanc d’une superbe montagne. On s’y aventure à pied sur des petites chemins en terre et on découvre peu à peu cette cité sur laquelle la nature a repris ses droits... Après plusieurs jours farniente près de la mer...il fait bon retrouver la montagne....l’air y est plus frais, on y respire mieux. 
Les murs d’enceintes de la ville sont envahis par la végétation tout comme le reste des édifices. Ca donne le ton.

On se sent un peu comme Indiana Jones, entrain de découvrir un nouvel empire à chaque pas que l’on fait à travers les buissons piquants...même si il nous manque le chapeau et le fouet et le pistolet....Nous on a une casquette, de l’eau et un appareil photo......On passe sous des arbres tombés, par dessus ou dessous des ruines effondrées pour finir nez à nez avec un théâtre immense surplombant une vue à couper le souffle. Il fait bon être un explorateur de nouveau monde.

Puis on crapahute vers le sommet. Le gardien des lieux planqué dans une tour d’observation pour signaler le plus vite possible les feux de forets domine un panorama magique... Pompier de garde, il nous offre le thé après cette longue trotte.. que du bonheur face à cette vue de la cité engloutie par la nature.

On ira découvrir quelques vestiges de tombes avant de redescendre de ce monde perdu pour reprendre notre route en direction de la Cappadoce... Dans la montagne on était de vrai petit explorateur dans cette cité montagneuse...

Termessos, nord d’Antalya, Turquie le 28 Juillet 2013

La chimère et Bellérophon

Nombreux sont ceux qui ont déjà entendu ces deux noms... sans doute dans le film Mission Impossible 2 (si si on est des fans....). Pour nous ce sera une toute autre histoire... Un monstre, une chimère aurait été enfermé par Bellérophon dans les tréfonds de la terre... et cette bête ressemblerait à un lion par devant, à un dragon par l’arrière et à une chèvre par le milieu de son corps. Féroce, née des Dieux et non des hommes, elle cracherait toujours des flammes depuis sa prison souterraine......Ces flammes jaillissent toujours de la roche : Ce sont les chimères de Turquie. 
Pour en avoir le cœur net on ira vérifier par nous même ce phénomène. On arrivera au coucher du soleil sur un pan de roche d’où s’échappe des flammes... certes elles ne sont pas très grandes mais donne l’impression de petit braséros éparpillés dans cette colline de roche. Ce qui surprend c’est que les flammes sont là...et bien là.....imperturbablement et semblant quasi éternelles, elle brûle même en l’absence de combustible...elles viennent bien du fin fond de la terre.... Ces flammes quittent la terre...comme ça. A côté on pourrait se croire maître du feux.....mais dans ce cas l’humanité n’a vraiment rien inventé.



A notre arrivée, on est pas tout seul. Un énorme troupeau de touriste est là et profitent des flammes pour se faire griller des marche-malo avant de tous retourner s'enfermer dans leur car climatisé.
On attend leur départ avec impatience pour profiter du site avec un peu moins de monde...

A notre grande surprise dès que les touristes disparaissent, ce sont les locaux qui viennent avec leur sac de pique-nique....ils sont organisés....Sucuk (saucisse a grillé épicé), piques de bois taillé. sans oublier le vin..
Nos voisins nous ferons même un sandwich et nous offrirons un verre de vin local qui est excellent.
En leur compagnie notre soirée aura encore un côté un peu plus magique. On aura mangé en compagnie d’un dragon dans un  univers qui semble être irréductible.

Les chimères peu après Kas, Turquie le 27 juillet 2013

Oyez Oyez Matelots

Le bateau à Kas c’est l’attrape touriste numéro 1....il y en a 250 qui vendent tous le même programme......1 journée de bateau autour de l’île de Kekova, des arrêts dans des criques de rêves à l’eau cristalline, le village de Kalekoy, les ruines de la ville engloutie, les tombeaux lyciens. Inclut le barbecue de midi et le thé....le tout pour 60 TL par personne. Finalement en faisant marcher le réseaux ami-d’ami qui connaissent des amis et le fait qu’on est 4....on arrivera a négocier pour le même programme à 40 TL.
Le lendemain, on embarque sur le bateau de Mehmet...départ à 9h et retour à 18h00...dans la journée nos seules préoccupations seront de savoir combien de fois on va aller se resservir au buffet et si on veut sauter depuis le bateau directement dans l’eau ou descendre par l’échelle pour nager dans des eaux tellement claires qu’on a l’impression que le fonds est a quelques centimètres.  On profitera des paysages ou la mer aux couleurs turquoises rencontre la montagne. Les ruines par contre ont les verra de très loin mais finalement c’est pas grave....






Sur la bateau on apprendra a vraiment jouer au Backgamon autour d'un çay avec nos matelots....pas comme un européen mais comme un turc...on connait maintenant les techniques et les secrets du jeux.....Attention c'est du sérieux.
La journée passe toute seule...forcément quand on est bien :-)


Autour de l’île de Kekova, Turquie, le 26 juillet 2013

La Fête à la Courge

A notre arrivée au camping de Kas on rêve d’une chose....d’une douche. On transporte avec nous un échantillon de Patara....sable fin et sel.
Le camping est sympa et a directement accès à la mer....point non négligeable avec les chaleur qu’il fait. Oui mais voilà on est en voiture et pour nous la tente elle est sur la voiture....on peut pas tellement séparer les deux...eux interdisent les véhicules dans le site.
Alors on commence a négocier avec le responsable. Ou est-ce qu’on peut se mettre, comment et surtout le prix...ce qu’il demande est exorbitant (40TL...en général c’est plus entre 25 et 30TL ) ...et puis non on est toujours pas une caravane qui demande eau et électricité...grrrrr.

A la réception lorsqu’on va présenter nos passeports sans avoir pu obtenir quoi que ce soit comme rabais mais ou moins avec un endroit ou poser Manny. On tombe nez à nez avec un couple qui s’enregistre.....Lui porte un t-shirt avec le logo de la Fête à la Courge.....on peut difficilement se tromper....ils parlent français ! On vient de rencontrer Lucille et René-Yves.

On passera deux jours avec eux. Le contact est facile. Ensemble on ira s’organiser une journée bateau pour le lendemain, on partagera courses, repas et petit déjeuner. Il aime voyager, nous aussi...les anecdotes fusent dans tous les sens...on leur parlera beaucoup d’Afrique (peut-être un peu trop). Eux sont partis en Inde, au Maroc....tous les ans ils mettent les voiles 2 semaines et demi. Qui aurait pensé que Fête à la Courge nous permettrait de faire des rencontres en Turquie.

Kas, Bord de la mer Egée, Turquie, le 25 juillet 2013

Ruines.....mais avec

En partant à 16h00 de Kayakoy on va pas aller bien loin. D’autant plus que notre prochain arrêt c’est Patara...ses ruines, son phare et sa plage de 18 km. Depuis notre arrivée sur la côte on a pas encore fait plouf dans la mer Egée......mais là on ne peut pas résister à une plage de sable fin...et puis ce site rendre pile-poil dans ce qu’on aime....des ruines mais avec....on a déjà été a Hiéropolis avec sa montagne de coton, Patara et sa plage de sable fin nous attends, on prévoit aussi d’aller voir l’île de Kekova pour nager dans ses criques sauvages et voir la cité engloutie et finalement Termessos pour la ballade en montagne. Il y a 24 heures on avait pas de programme....ça a pas duré bien longtemps.

Patara est un joli petit village a environ 70 km de Fethiye (quand on dit qu’on a pas été bien loin). On parcours tranquillement les deux rues de l’endroit en se demandant ou s’installer. On tombe nez à nez avec le site du Camel Camping.....Gratuit...si si véridique.  Bingo. l’endroit est joliment aménagé, l’accueil est chaleureux....Il y a même des toilettes...propre. Idéal.
Trop idéal...il doit bien y avoir un truc. A 18h00 les groupes reviennent au village et le Camel bar adjacent au camping lance la musique à fond......a côté on s'entend plus penser, ni parlé...jusqu’à 3h-4h du matin. Ah ben oui, il y avait un truc.

Le matin on aura de la peine à se lever...du coup on verra les ruines de Patara en pleine chaleur.
La ville est étendue...Arche et Théâtre sont bien conservé, l’Odéon a été rénové....il y a même un phare dont il ne reste plus grand chose par contre. Sur la colline qui surplombe la ville on peut admirer l’ampleur de cet ancien port.... mais surtout on voit la plage de sable......Il est 13h30. Ca fait 2h qu’on sue à grosse goutte...la vue de la mer est déjà rafraichissante...au programme pique-nique et pfouf....Top. Mais pas trop longtemps...il y pas un poil d'ombre....

Patara, Bord de la mer Egée, Turquie, 24 juillet 2013

Départ...ce n'est qu'un aurevoir.

Il est temps de quitter Kayakoy. Chaque groupe va reprendre son chemin à son rythme.
Mag, Mehmet, Ju et Romain prennent l’avion pour Istanbul...nous on continue notre route sans trop savoir ou aller.....sur la côte de la mer Egée....et puis ensuite la Cappadoce...ensuite on se voit bien aller sur les bords des la mer noire....
En tout cas merci pour cet accueil à la Turque...chaleureux, simple et sans complication...avec juste le plaisir de partager des moments ensembles. Ça nous a fait du bien de vous voir....bonne fin de vacances les loulous. Quand vous lirez ce message vous serez déjà bien dans le bain et à bientôt à Genève.

Kayakoy, Turquie, 24 juillet 2013

3ème tuile

Jamais 2 sans 3....dans notre cas ça n’a pas loupé. Un de nos réchauds à essence nous a lâché.....et c’est pas faute d’avoir essayé de le réparer...Ben l’a démonté de A à Z, il connait tous ces coins et recoins....mais rien ni fait...il ne marche plus.
Finit les repas chauds avec 2 plats.......le règne du riz-sauce ou de la ratatouille revient...on s’était habitué à notre cuisine de luxe....maintenant c’est le retour de la cuisine de camping. Mais du dument ou il nous un réchaud pour le  café du matin, je suis sauvée.

Kayakoy, Turquie, 20-24 juillet 2013

Et Madame Grenouille trépassa

Dans la piscine Gentlemen et Demoiselles se livrent un combat sans merci. L’objet de leur attention est une dame grenouille...qui est bien loin d’avoir les trais d’une princesse.
Dans un élan acharnée.....becs, ongles, dents fourchues essayent désespérément de s’accaparer les charmes de notre batracien.
Mais devant cet assaut sauvage......Madame Grenouille se dégonfla d’un coup.
Et oui il y a toujours une star dans un groupe. Celle qui n’est pas très loquace mais qui sait très bien trouvé sa place. Avec ses gros yeux globuleux et ses pattes toutes palmées, la bouée star de la piscine rendit son dernier souffle en Turquie...sans avoir avant permis à Juju de bronzer sans effort, de faire quelques câlins à Mag, de sauver Ben de la noyade, d’aider Romain a rester en surface, d’amuser Toupa avec ses yeux globuleux, sous le regard amusé de Mehmet.
Mais la vie continue...on s'entassera à 6 dans la voiture pour passer du temps à Fethiye, profiter du marché au poisson, de manger un morceau, de faire quelques achat... on craque toutes sur un faux-vrai sac à main....(oui bon il faut l’admettre c’est peut-être pas dans ce sens là que se sont passé les choses)... Après tout c'est les vacances....Mag fait la marmotte. on tape le carton. on joue au backgammon, on lance une guerre de gobelin sur la planète, les hommes trempent leurs lèvres dans du Raiki, Malgré nos efforts on ne trouva pas de nouveau jouet gonflable capable de remplacer Madame Grenouille.

Kavakoy - Fethiye, Turquie, 20 au 24 juillet 2013

Histoire de barbier

Ben a pris sa tondeuse a barbe, rasoir etc etc...si si il a pris toute la panoplie....mais de là à l’utiliser.......
A Fethiye, il y a plein de barbier...notamment un a côté du restaurant ou l’on est. Il a l’air propre, l’homme est souriant. Demander à se faire raser en Turquie c’est normal et c’est pas cher.. Lame de rasoir, blaireau...c’est fait dans les règles de l’art.
Dans le processus de rasage, on comprends moins pourquoi il allume une sorte de mini-torche.....et approche dangereusement la flamme du visage. En fait c’est pour bruler les poils du nez et des oreilles. Ca donne un coup de chaud....tout à coup Ben est moins confiant sur son siège...forcément quand on a l’impression d’être un steak près à la cuisson.....la position est un peu inconfortable.
D’un geste bien maitrisé les poils des oreilles et du nez disparaissent.....ça sent vraiment le roussit...
Le tout finira avec un massage énergique.

La barbe a disparue elle aussi...et Ben n’est pas parti en fumée.....en tout cas ont a bien rigolé, jaune par moment quand même il faut bien l’admettre.





Avant
Après

Fethiye, le 22 juillet 2013

Plage, cric et policiers

Nous les plages on aime bien...mais à petite dose. imaginer se poser sur un transat pour une journée entière (même si en vacances celle-ci commence à 10h du matin) on est pas plus emballé que ça.
On laissera donc nos amis «carpetter» et barboter dans le lagon bleu.
Notre mission à nous pour la journée est moins farniente. On va devoir inverser les routes de Manny. Partie avec 6 pneus neufs, on essaye de les user de manière aussi homogène que possible en les changeant-inversant tous les 5000 km. Les roues de devant vont derrière, celles de derrières en roues de secours et celles de secours devant. Au final c’est tout un smilblick qui nous prend 1h30.

A l’ombre des arbres, planqué dans un parking désert en dehors de la ville, il ne nous reste plus qu’à poser la dernière roue.....et patatra le cric lâche. Manny se pose doucement sur la jante de la roue qu'on était en train d'installer...heureusement ! A quelques secondes près on avait notre mammouth préféré sur les genoux. En réalité c’est pas le cric qui s’est fendu.....c’est la traverse arrière du châssis qui s’est tordue sous le poids du véhicule. En y regardant bien, elle a visiblement déjà été réparée-renforcée...mais crac quand même.

C’est là que le choix de faire ça sous les arbres dans un parking désert, plutôt que dans une station service semble un peu ridicule. On est vraiment au milieu de rien.  Ben part dar-dar faire du stop sur la route pour nous trouver une dépanneuse ou un krik. Sur la route il croise la police....il fait de grands signes ...les policiers lui répondent tout souriant d’un grand signe de la main du style «reine d'Angleterre en parade»... mais sans ralentir.....devant ses mouvements plus frénétiques  ils comprennent - touriste en perdition, demande de l’aide....ah ben ils ont mis le temps quand même. Mais pour leur faire comprendre que c’est notre voiture qui a un soucis c’est encore une chose. Adorable il se déplaceront jusqu’à nous. On sort le calepin qu’on traine avec nous tout le temps pour dessiner une dépanneuse ou un cric (on s’améliore avec la nécessité pour la prochaine partie de pictionnary...).....le message est passé. Mais pour nous éviter des frais conséquent, nos policiers décident de sortir un sifflet. C’est bien plus simple d’arrêter le premier Dolmus qui passe...encore faut-il que quelqu’un passe. On a finalement de la chance, un minibus arrive. Avec leur petit cric hydraulique, nos sauveurs nous mettent la roues en place sous l’oeil sérieux du policier, lui tout soucieux de ne pas tâcher sont uniforme.
Le tout prendra un quart d’heure. On peut maintenant changer 3 roues par nous même mais pas la 4eme....perso je tombe amoureuse de ce mignon petit circ qui prend pas de place et qui vous soulève 4 tonnes d’un coup.....si si, il nous en faut un!!!!
Côtés positifs de l’histoire - tous cela ne nous a pas couter un rond et on a appris quelques mots de turc...le genre de ceux faciles à placer dans n’importe quelle conversation («arabam» - Ma voiture et «kirko» pour cric ) :-) Essayez un peu pour voir !  Et puis on fait les comptes - Manny nous en fait des belles sur ce voyage.....le câble de batterie, le coup du châssis.....on dit souvent jamais 2 sans 3.....super...on se réjouis !!!!

Kayakoy, Turquie, du 20 au 24 juillet 2013